Dès lors, elle alterne maladresses, actes de courage, dignité et trahison. Reine de France, elle n’en est pas moins fille d’Autriche et représentante du principe monarchique que combattent certains de ses compatriotes. La notion de trahison se révèle intimement liée à cette situation. Quand la France déclare la guerre à l’Autriche, elle souffre jusque dans sa chair de la tournure que prennent les événements. Au mois d’août, la famille royale est enfermée au Temple et la monarchie est abolie. Ce n’est que le début d’un long chemin de croix qui va conduire Marie-Antoinette à l’échafaud. En dépit de toutes ces maladresses, elle doit subir les pires avanies et calomnies. Abandonnée de tous, elle assiste à la mort de son époux. La «veuve Capet» va devoir se défendre mais son sort est scellé. Plus que tout, elle souffre de devoir abandonner ses enfants. Il ne lui reste plus qu’à puiser le courage nécessaire pour mourir avec dignité. C’est en 1793 qu’elle est exécutée face à une foule de plusieurs milliers de personnes. Avec elle, meurt la dernière reine «absolue» de la monarchie Française.