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La violence scolaire est-elle un phénomène international ? Le seul fait que l'on utilise une expression anglaise, le « schoolbullying », pour désigner une des formes les plus courantes de la violence scolaire entre élèves suffit à répondre à la question posée : tous les pays sont concernés par la violence scolaire. Et, comme en France, il convient de se méfier de l'image qu'en donnent les médias, centrés sur les massacres spectaculaires tels que celui qui a fait le sujet du célèbre documentaire de Michael Moore, Bowling for Columbine (2002). E. Debarbieux montre que ces massacres, qui se sont produits pendant tous le XXe siècle dans plusieurs pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Allemagne), restent tout à fait exceptionnels et non représentatifs de la violence courante des établissements scolaires, qui partout se concentre dans les établissements des quartiers les plus pauvres.Plus surprenants sont les résultats d'enquêtes menées par les collaborateurs d'E. Debarbieux dans des pays pauvres, en l'occurrence le Brésil, le Burkina Faso et Djibouti. La violence scolaire est dans ces pays moins fréquente que dans la plupart des pays riches. La pauvreté explique en partie le phénomène : enfants et adolescents vont moins longtemps à l'école, à la fois dans la journée et en nombre d'années ; les risques d'incidents violents sont donc arithmétiquement moins élevés. Mais E. Debarbieux formule aussi une autre hypothèse : dans ces pays, des communautés soudées et solidaires ont subsisté (villages ou favelas), et les écoles bénéficient de ce « lien de proximité qui produit une régulation forte ». Hypothèse qui a le mérite de rappeler un des points communs à toutes les études sur la violence scolaire : quel que soit le contexte national, c'est dans les établissements où les équipes éducatives sont à la fois solidaires et bienveillantes que la violence des élèves est la moins fréquente.
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