-C’est pour se faire pardonner, réplique Boonsiri à la place de son fils. Niallan t’a entraîné dans une histoire qui aurait pu très mal tourner. En guise d’excuses, il te remet l’objet qui est la cause de toute cette affaire.
À ce moment, un camion passe près de nous dans un vacarme assourdissant. Nous attendons quelques secondes avant que le bruit diminue. Ce petit laps de temps suffit à Niallan pour comprendre que sa mère a raison. Il perd son air contrarié, place une main sur mon épaule et dit :
-C’est vrai que j’ai agi de manière insouciante. Garde cet anneau en souvenir de notre amitié. Ça vaut plus que la forture qu’il m’aurait rapportée.
-Tu en es…sûr ? que je demande en fixant ses prunelles sombres.
Cette fois, il a un sourire sincère et un ton convaincu :
-J’en suis certain. S’il t’était arrivé malheur, même la plus belle bague du monde n’aurait pu me consoler.
Je referme ma main sur le cadeau sans quitter Niallan des yeux.